Sunday, September 16, 2007

Day-SEVEN : Roβkopf

Vendredi 14
Roβkopf

La journée, comme annoncée, se présente sous une bonne augure.
Notre rythme est déjà établi et le rituel du lever et petit déjeuner est rodé, de sorte que nous sommes prêts à partir vers dix heures.

Pour la première fois au lieu de monter les cent mètres de dénivelé vers Taubensteinbahn, nous allons en descendre deux cents vers notre voiture. Nous profitons pour descendre aussi certains affaires que nous savons nous n’utiliserons plus.
Une fois à la voiture, nous enlevons nos bottes de randonnée car avant de recommencer à marcher nous allons à Neuhaus pour acheter deux bacs de Weissbier dont nous avons les vidanges dans le coffre.
Revenus à Spitzingsee, nous nous sommes garés pas loin du chalet de la banque où nous logions avant.

Aujourd’hui nous allons faire un parcours moins difficile, mais plus long. Nous commençons la montée vers l’Untere Firstalm (1318m). De là nous remontons à Suttenstein (1400m) et enchaînons vers Stümpfling (1506m).
Nous croisons nombre personnes dans l’autre sens, la plupart sans traces d’avoir transpiré beaucoup. Or nous qui venons d’en bas sommes trempés. Certains sont même un peu trop habillés et n’ont pas le réflexe de saluer comme on a l’habitude entre des randonneurs qui se reconnaissent et se comprennent dans l’effort. La raison je la connais. Ils viennent tout juste de débarquer du télésiège à la Stümpflinghaus.
Lorsque nous arrivons là, à la Stümpflinghaus, quelques minutes plus tard, nous nous arrêtons pour notre collation de midi.
Depuis que nous logeons à la Maxlraineralm nous ne sommes plus revenus de ce côté du lac. La Stümpflinghaus que nous connaissions n’existe plus. A sa place c’est une toute nouvelle « haus », probablement sur les cimentations de l’ancienne, mais dont la distribution a complètement changé.

L’ancien télésiège a fait place à un tout nouveau téléphérique, sorte de télésiège couvert. En fait, il y en a deux : un qui descend vers Spitzingsee sur un versant de la montagne et l’autre qui descend du côté de Valepp.
Cela amène probablement beaucoup plus des touristes promeneurs et certainement une augmentation du chiffre d’affaires. Par contre, côté beauté, je préférais l’ancienne station.
Malgré que le petit déjeuner n’est pas encore très loin, sachant qu’il n’y a plus d’autre « haus » que vers la fin de notre parcours, je prends un spaghetti histoire de donner un peu d’énergie à me muscles, quelque peu fatigués de ces derniers jours.

Nous reprenons la montée vers Roβkopf. L’arrêt m’a coupé l’appétit, mais aussi les jambes. J’ai du mal à me remettre dans le rythme. Pourtant je sais que la montée est beaucoup moins dure que ce qu’on a déjà fait, mais cela c’est ma partie rationnelle du cerveau. Mon côté purement physique refuse de se laisser rationaliser. Il est fatigué, point c’est tout.
Quelques centaines de mètres plus loin, tout semble revenir normal. Nous arrivons au sommet du Roβkopf, ici aussi il y a eu des travaux récents.

Le sentier qui descend vers le Grünsee est en pente très raide. Par ailleurs il n’est pas très fréquenté. Depuis le temps que nous venons ici nous n’avons pas vu grand monde l’emprunter si ce n’est que nous. Cela se comprend car la plupart des gens qui viennent ici c’est pour monter au sommet et faire demi-tour. D’autre part le sentier est sur sa moitié inférieure fort glissant. Il faut être très attentif à ne pas perdre l’équilibre.

Se lancer dans la descente implique, aussi, continuer à pied jusqu’à Spitzingsee et cela c’est une vraie trotte. C’est ce que nous allons faire.
Je crois que j’ai déjà fait ce parcours au moins cinq fois. C’est pourquoi je n’ai même pas besoin de consulter la carte. Je l’ai toujours avec moi, mais aujourd’hui, en tout cas, je n’en aurai pas besoin.

Nous empruntons donc, sans hésiter, le sentier. Sous les regards ébahis des gens qui se prélassaient au sommet. Sur la descente, nous nous arrêtons assez souvent pour reprendre des forces. Ce n’est pas de l’essoufflement mais une continuelle concentration pour ne pas glisser. Puis il faut être très alerte pour ne pas perdre le sentier car par moments il se confond avec le passage des animaux et on risque de se trouver dans des vrais bourbiers où l’on peut s’enfoncer facilement jusqu’au genoux.

Arrivés au Grünsee nous prenons quelques photos. Evelyne ne se le rappelle plus mais je sais très bien ce qui nous attend. C’est fini des sentiers glissants et difficiles mais bienvenue à la caillasse en descente abrupte.
Nous débuchons sur la piste qui mène a quelques chalets isolés et qui descend vers Spitzingsee. D’ici, jusqu’à la Valeppalm ce n’est que de la descente raide, sur piste, certes, mais fatigante pour les cuisses, surtout la partie supérieure des cuisses et les genoux.
Une fois arrivés à la Valeppalm c’est plat jusqu’à la voiture.
Lorsque je veux consulter le GPS je constate qu’il est éteint. Probablement les piles. Je le rallume et il semble vouloir continuer encore un peu. J’ai des piles de rechange sur moi mais je veux épuiser celles qui sont installées au maximum. Les données en fin de parcours seront incomplètes mais cela nous donnera déjà une bonne idée.
Nous faisons le tour du lac, jusqu’à la voiture. Quel plaisir d’enlever ses bottes. Je suis complètement trempé. C’est dommage que je n’aie pas pensé à laisser un T-shirt propre et sec dans la voiture.
Nous passons par le distributeur de billets. Il faut prévoir l’addition de demain.
Evelyne voudrait prendre un chocolat chaud quelque part. Nous nous garons sur le parking d’un établissement. Nous sommes attablés, j’ai l’intention de prendre une eau pétillante. La machine faisant les chocolats et cassée. Evelyne demande un Radler que je bois finalement.
Comme nous, ou en tout cas, Evelyne, n’a pas eu ce qu’elle voulait, je lui propose d’essayer un autre établissement. Nous laissons la voiture sur le parking du premier.
Nous profitons aussi pour passer dans le magasin de souvenir acheter un détail pour les enfants.
Evelyne réussit à avoir son chocolat. Je prends une eau pétillante.
Ces arrêts même que reposants, ils sont criminels car après le démarrage n’est que plus dur. Surtout que je pense à ce qu nous attend encore. La montée du parking au chalet, les deux cents mètres de dénivelé sur moins d’un demi kilomètre.

Arrivés au parking, pendant qu’Evelyne transfère les affaires du grand sac à dos à la valise, je fais le ménage dans le coffre. Je replace les cassiers de bière convenablement. Je trie les déchets que je mets dans un sac en plastique et je range le restant des affaires. Tellement concentré, que j’oublie de récupérer mon sac à main qui est resté près du frein à main.
On se prépare pour la montée. J’ai mis mon sac à dos de la journée dans le grand sac à dos d’Evelyne. Les sangles de ce sac ont une prise différente et cela me gène un peu dans la démarche, mais je m’habitue.
Lorsque on a déjà un bon morceau de la montée, Evelyne me demande si j’ai l’argent pour demain. A sa question j’ai clairement dans mon cerveau l’absence de souvenir visuel d’avoir mis mon sac à main dans mon sac à dos. Je vérifie et constate qu’effectivement il n’est pas dans le sac à dos. Une seule solution s’impose descendre le récupérer.
Je laisse le sac à dos par terre et reprends la descente jusqu’à la voiture.
Pendant la montée, le soleil s’est voilé et on entend au dessus de nous le tonnerre. Ce serait con de se mouiller si près du chalet. Heureusement ce n’est que du bruit. Nous parvenons au chalet sans encombre.
Une partie des gens qui devaient arriver ce soir sont déjà là. Apparemment ils sont occupés à boire leur verre d’arrivée, c’est une aubaine pour nous, il n’y aura pas de course à la douche. De toutes manières nous ne leur donnons pas l’occasion. En moins de deux minutes nous sommes tous les deux sous les douches.

Le souper est à dix huit heures trente. Comme il me reste quelques minutes, je commence à préparer les affaires que je vais descendre pour l’après souper.
Le souper, nous savions est une Wiener Schnitzler avec des frites mais accompagnée de trois salades : au radis, à la pomme de terre et la classique aux concombres et iceberg. La soupe c’était un velouté de tomates avec un peu de pâtes. Le dessert, je l’ai refilé à Evelyne comme depuis que nous sommes ici.

C’est notre dernière soirée au chalet, pour ce séjour-ci. Je regrette devoir partir, mais c’est comme cela on ne reviendra qu’avec plus de plaisir. Je pense que je vais bien dormir car je me sens un peu fatigué.
Les données de la journée : distance d’environ dix kilomètres. Vitesse moyenne de marche trois kilomètres trois cents. Temps effectif de marche environ trois heures. Temps à l’arrêt une heure et demie.
Tous ces environ c’est à cause de l’arrêt temporaire du GPS.

Je vais arrêter ici car je dois préparer les bagages pour demain.

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